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Quadriennal 2013-2016

Désert de haute montagne, le Ladakh (état du Jammu-et-Cachemire) est la région la plus septentrionale de la République de l’Inde. Elle est frontalière du Pakistan à l’ouest (province de Gilgit-Baltistan) et de la République Populaire de Chine au nord (région autonome du Xinjiang) et à l’est (région autonome du Tibet). De par sa position géographique le Ladakh est une zone privilégiée pour étudier les contacts culturels entre le sous-continent indien et l’Asie centrale (nous incluons le plateau tibétain dans cette dénomination).

Le quadriennal se concentre sur la vallée de la Nubra (altitude moyenne 3000 m). Située au nord du Ladakh, son rôle en tant que porte entre le nord-ouest du sous-continent indien et l’Asie centrale est bien connu pour l’époque contemporaine. En effet, entre le 17e siècle et le milieu du 20e siècle, la Nubra était l’artère principale du commerce trans-karakoram entre Leh et Yarkand (bassin du Tarim, Xinjiang). En dehors de textes bouddhiques (15e siècle), la plus ancienne mention de la vallée remonte à la première moitié du 16e siècle, période à laquelle elle fut envahie par un général turco-mongol originaire de Yarkand. Ainsi, l’histoire récente atteste que les cols de Saser et du Karakoram (5334 et 5578 m d’altitude) et le long périple à entreprendre (environ un mois) ne constituaient pas un obstacle aux contacts entre le Ladakh et l’Asie centrale orientale.

Une prospection préliminaire réalisée par l’ASI en 1992 et trois saisons de prospection (entre 2006 et 2011) par L. Bruneau et M. Vernier ont révélé des vestiges nombreux et diversifiés, tant typologiquement que chronologiquement, sur une distance relativement restreinte (une trentaine de kilomètres).

L’objectif du projet quadriennal est de comprendre les liens entre le nord-ouest du sous-continent indien et l’Asie centrale au cours du temps en établissant une séquence chrono-culturelle de la vallée de la Nubra, du Néolithique à l’époque médiévale.

Les campagnes de terrain

Les missions de terrain de la MAFIL ont lieu chaque année au mois de septembre. L’équipe compte une dizaine de membres français, indiens et ladakhis et se compose d’archéologues, d’ingénieurs (topographe, dessinateur et photographes) et d’étudiants.

Dépliants :

Général – Deskit – Murgi – Tirisa

  • 2013

    La campagne 2013 a permis d’établir une séquence chronologique des sites sélectionnés pour le quadriennal. Il est remarquable que les sites de Murgi, Tirisa mais aussi Deskit présentent tous des séquences culturelles longues. Jusqu’à la campagne 2013 seuls les pétroglyphes attestaient d’une présence protohistorique : les opérations de prospections élargies, dont géophysique, ont révélé des occupations préhistoriques, protohistoriques et historiques aux alentours de certains sites rupestres.

    Parmi les apports de la mission 2013, le site lithique de Tirisa est certainement l’un des plus importants. Ce site constitue, pour l’heure, le seul témoin solide pour évoquer la présence et l’installation, certainement temporaire, des hommes à plus de 3000 m d’altitude dans la région. Ainsi, cet imposant site de plein air a pu servir de zone refuge du fait de sa configuration géomorphologique (dépression abritant un lac) et la présence d’andésite apte à la taille a probablement justifié le choix du site par les populations pré-historiques.

    Carnet de mission
    Rapport
  • 2013 - 2014

    L’étude du matériel céramique est une autre contribution majeure de la MAFIL. En deux campagnes (2013 et 2014) le matériel céramique de la Nubra, comprenant 1012 tessons dit diagnostiques provenant de 28 sites, a pu être étudié. Les éléments de caractérisation techno-stylistiques, accompagnés d’une classification typologique, seront publiés à l’issue du quadriennal sous forme de catalogue.

    Ce dernier comprendra également une analyse comparative interrégionale et les résultats des analyses pétrographiques conduites sur une centaine de tessons. Cette publication constituera une étude de référence pour le reste du Ladakh et plus largement pour l’Himalaya occidental.

  • 2014

    En 2014 l’étude du matériel de surface du site de Deskit a permis d’établir une périodisation des vestiges, à savoir : des sépultures protohistoriques, une occupation post-kouchane (4e-8e siècles de n.è.) et une occupation historique tardive (14e-15e siècles). La localisation et la typologie de surface des tombes ainsi que leur proximité avec des gravures exécutées dans le style animalier laissent penser qu’elles sont liées aux cultures steppiques de l’Âge du Bronze et/ou de l’Âge du Fer. Enfin, l’identification de tessons présentant des correspondances avec des céramiques découvertes à Barikot (Swāt, Pakistan) ou en Bactriane orientale et datées entre la fin de la période kouchane, la période post-kouchane et la fin du Haut-Moyen Âge, c’est-à-dire entre le 4e et le 8e siècle de notre ère permet, pour la première fois et pour l’ensemble du Ladakh, de proposer une datation du 1er millénaire pour un site archéologique.

    Une telle datation a été confirmée par les résultats des analyses C14 obtenus en 2015 pour deux échantillons prélevés sur le stūpa en ruines de Tirisa (âges calibrés: 425-579 de n.è. et 695-937 de n.è.). Ces résultats ont une portée historique qui dépasse le cadre de la Nubra. En effet, les datations de Tirisa sont les premières (et uniques à ce jour) datations absolues pour un monument bouddhique au Ladakh et permettent pour la première fois, et ce de manière irréfutable, d’affirmer que le Bouddhisme était présent au Ladakh dès le milieu du premier millénaire.

    Carnet de mission
    Rapport
  • 2015

    Pour la troisième campagne (2015), la mission a travaillé sur le site bouddhique de Choskor, situé au nord de l’oasis de Leh, au pied du col menant à la Nubra. Les ruines de temples et de stūpa indiquent qu’il s’agissait d’un site religieux important au tournant du second millénaire. Ce site est exceptionnel pour le Ladakh car au milieu des vestiges bouddhiques subsistent de nombreuses traces d’habitat et d’aménagement (canal d’irrigation par exemple), près de 140 structures ont été documentées et cartographiées. Lors de cette troisième campagne un ramassage systématique de la céramique a été effectué sur le site et un sondage a été ouvert au sein de l’un des temples, mettant au jour des fragments de statuaire en argile peinte.

    Carnet de mission
    Rapport
  • 2016

    Lors de la dernière campagne du quadriennal (2016) des fouilles ont été menées sur le site de Choskor : trois chantiers ont été ouverts. Le chantier le plus important a concerné un temple bouddhique en terre crue qui a révélé de nombreux fragments de sculptures en argile peinte, de peintures murales, et d’objets votifs (en argile, métal, pierre et céramique). Les vestiges architecturaux fouillés (base de piliers, plateforme centrale) permettent de mieux comprendre l’architecture originelle du temple. Tous ces éléments, par comparaison avec des sites connus ailleurs en Himalaya occidental, permettent de placer le temple aux 10e-11e siècles de n.è. Plusieurs échantillons ont été soumis pour datation. Le deuxième chantier a concerné un bâtiment en pierre sèche dont les dimensions monumentales (murs et entrée) interrogent sur son utilisation possible en tant qu’habitat. Le troisième chantier concernait une structure maçonnée enterrée dont la fonction (funéraire, espace de stockage ou de cache) n’a pas pu être déterminée. A l’issue de la campagne 2016, il ne nous est pas possible de dire si l’ensemble des structures fouillées sur le site de Choskor sont contemporaines les unes des autres ou si le site a connu des occupations successives.

    Pour ces raisons un second quadriennal (2017-2020) est entièrement consacré au site de Choskor qui dispose d’un très fort potentiel.

    Carnet de mission
    Rapport